Article de 2007
Je me promène le soir, dans l'obscurité, dans la nuit étoilée. Baignée par ce flot scintillant, je ne suis qu'une ombre étouffée, perdue à travers cette forêt. Mais toutes ces étoiles, ces constellations, ne valent pas l'étincelle de ses yeux.
Je marche derrière lui. Je ne suis que l'ombre de ses pas. Il ne me voit pas. Mais cela me suffit. Je le vois, je le sens, je m'enivre de son parfum. Son âme est mon alcool. Sa présence est ma drogue. Je ne peux me passer de lui. Je marche derrière lui, je ne suis que l'ombre de ses pas. Il ne me voit pas. Il est mon ange.
Mais, par un soir de pleine lune, il se retourne et me voit. Je ne suis qu'une ombre. Ses yeux me transperce, m'afflige, me touche. Son regard est chaleureux, doux. Mais au fond de lui même, on ne voit que tristesse, désespoir, humiliation.
Lui aussi n'est qu'une ombre. Une ombre qu'on ne voit que le soir. Son regard n'est plus étincelant, mais glacial. Il se meurt, tout comme moi.
Je me perd.
Je me per
je me pe
Je me p
Je me
Je m
Je
J
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